Un espace de dialogue entre l'équipe du discobus2 et ses membres

Devenue au fil des ans l’indispensable colle derrière la tapisserie mais plus grand-chose d’autre, Kay (Meryl Streep) sacrifie ses économies pour se lancer dans une aventure plus que risquée. Il lui faudra bien du courage pour affronter la bête qu’est devenu son mari (Tommy Lee Jones) après trente-deux ans de vie commune. Comment va -t-il prendre ce grand déballage de l’étrangère du fond du couloir même plus abonnée à « l’hôtel du cul tourné » ? Autant imaginer notre Tintin national emmener cet imbuvable de capitaine Haddock vers une thérapie organisée par les Alcooliques Anonymes ! Bougres d’abrutis, morveux, bois sans soif, nabots et j’en passe… C’est très certainement ce que l’on pourrait entendre de sa part et nous sommes sans doute bien loin du compte !

Petite comédie croustillante qui comme disent pas mal de critiques « ne vaut que par la présence de deux grands acteurs » mais qui va quand même faire grincer pas mal de dents (ou de bridges) et peut-être susciter de houleuses remises au point sur l’oreiller. Le grand déballage, les mots que l’on ne prononce plus depuis longtemps, les gestes que l’on a oubliés, les attentions du quotidien banalisées, au final le point de non-retour est proche. Et puis, il y a un thérapeute prévenant (Steve Carell), délicat juste ce qu’il faut mais qui sait poser les bonnes questions pour évoquer cette misère sexuelle du quotidien qui insidieusement s’installe jours après jours dans nos vies. Comédie pour certains, drame pour d’autres. PF

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